logo
BANI KONO
BANI KONO
 

Soutien à l'association « MANDIAGOU KAFO »

Premiers résultats

Le 16 octobre 2011, à l'occasion d'une réunion du Conseil d'Administration de BANI KONO, nous avons eu la chance d'avoir parmi nous Monsieur Brahima KEITA, président de l'association Mandiagou Kafo de Yarka, de passage en France. Cette rencontre inespérée a permis de faire le point sur cette association, ses activités, et plus particulièrement sur l'évolution des projets en cours.

Pour rappel, Bani Kono a répondu à une demande de l'association Mandiagou Kafo, au printemps dernier. Il s'agissait de financer le remplacement d'un groupe électrogène permettant d'alimenter une pompe d'arrosage. Cet équipement a donc pu être mis en service, juste avant la période la plus chaude et aussi la plus critique pour les cultures.

Monsieur KEITA s'est réjoui des résultats très prometteurs obtenus grâce à cet apport. Selon lui, le jardin exploité par Mandiagou Kafo a été le seul à pouvoir fournir du gombo et des aubergines en abondance à Yarka et dans les alentours, tous les autres jardins étant asséchés. Un revenu substantiel a ainsi pu être dégagé, et un emploi salarié a même pu être maintenu. C'est donc un bilan positif et très encourageant qui nous a été rendu par rapport à cette opération.

L'association Mandiagou Kafo a été sollicitée en retour pour des projets expérimentaux. Les expériences à mener ou déjà entamées concernent la mise en œuvre de techniques agronomiques et notamment, dans un premier temps, le compostage et l'agroforesterie.

Il s'agit de démontrer concrètement que ces techniques sont bénéfiques pour les cultures et les rendements, mais aussi pour le maintien de la fertilité des sols et la lutte contre l'érosion. Brahima KEITA nous a expliqué comment il a procédé pour réaliser les premières fosses de compostage, selon les méthodes préconisées par les techniciens. Le produit obtenu n'est pas encore assez mûr pour être utilisé dans les cultures, mais ce n'est plus qu'une question de semaines.

Quant à l'agroforesterie, c'est une technique agro-environnementale pratiquement inconnue dans la région de Yélimané. Dans l'exploitation témoin, il est prévu d'implanter plusieurs espèces d'arbres, mais surtout l'Acacia albida (Faidherbia albida). D'autres essences utiles pourraient être ajoutées, telles que Moringa (alimentation humaine) et Zizyphus (production de jujubes).

Ces expériences ont bien sûr pour but de servir d'exemples. Notre collaboration s‘appuie aussi sur la compétence de l'ADR (Association d'Appui au Développement Rural), basée à Yélimané. Cette ONG assure les formations et suivis techniques, facilite les échanges et permet l'observation et la diffusion des résultats.

Monsieur Brahima KEITA, un partenaire particulier.

Monsieur KEITA a travaillé en France pendant plusieurs années. Quand il est rentré au Mali, bien avant l'âge de la retraite, il s'est entouré de quelques associés pour créer une exploitation agricole et maraichère. Sacré défi à relever ! Il reconnaît que les débuts ont été très difficiles, car les conditions géographiques et notamment climatiques sont quand même très hostiles dans cette région. D'autre part, il n'a pas reçu beaucoup de soutien de ses concitoyens qui ne croyaient guère au succès de son projet. Il est vrai que les premières récoltes n'étaient pas forcément à la hauteur des efforts fournis. Néanmoins, à force d'obstination et de persévérance, et grâce à l'appui de quelques partenaires, les résultats se sont améliorés et aujourd'hui, il peut montrer fièrement qu'il est possible de vivre de son travail au pays.

L'objet de notre partenariat avec Monsieur KEITA et son association consiste justement à l'aider dans sa démarche, afin que son travail et son expérience puissent servir d'exemples à d'autres Maliens désireux d'entreprendre.

Brahima Keita (à gauche) et Mamadou Li (à droite)
Brahima Keita (à gauche) et Mamadou Li (à droite)